Dimanche 11 juillet 2010 à 0:04

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Le suicide ça peut-être très drôle.

[par contre je ne ris pas des personnes qui se sont suicidées et de ceux qui ont vécu ce drâme, bien sûr]

Alors quand on en a marre (vous saurez ce qui a pû m'amener à tenter plusieurs fois ce geste plus tard...), on peut tenter de faire une connerie.

Quand j'ai voulu mourir, c'était suite à beaucoup d'évenements, mais à l'époque je n'étais pas très douée, ou alors très malchanceuse.
Quoi qu'il en soit, j'avais décidé d'en finir avec la vie, comme beaucoup de personnes qui ont perdu espoir.
Ce qu'on ressent, c'est pire que le vide. C'est un trou noir, et il est remplit de douleur, de malaise, de peur...

ça fait mal, ça ronge de l'intérieur et on angoisse tout le temps. L'angoisse est tellement pesante qu'on veut qu'elle s'achève immédiatement.
Mes angoisses se sont achevées lors de mes T.S (tentatives de suicide), mais par des crises de fou rire.

Listing des tentatives de suicide humoristiques  :

- Pendaison à la poutre du grenier
- Electrocution dans la baignoire
- Saut d'une falaise
- Overdose de somnifères

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Quand j'ai voulu me pendre, j'avais super bien accroché ma corde, fait un super noeud coulissant, et tout prévu. J'étais toute seule à la maison. J'avais fais ma lettre d'adieu d'ados désespérée aussi. Alors voilà j'ai décidé de franchir le pas.
Je suis montée sur le tabouret, j'ai passé ma tête dans le trou et j'ai sauté, les jambes dans le vide.

Résultat : Je me suis retrouvée dans le salon avec une poutre en plein sur la tête :)

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Quand j'ai voulu m'éléctrocuter, j'avais également tout super bien préparé :
Le cable éléctrique dénudé, la baignoire remplie d'eau, moi dedans.
Alors que j'étais dans mon bain, prête à faire le grand saut, j'ai attrapé le cable éléctrique et je l'ai plongé dans l'eau.

Résultat : Les plombs de la maison ont malencontreusement sauté à cause de l'aérateur avant que le cable ne touche l'eau.

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Quand j'ai voulu sauter d'une falaise, j'avais choisi mon petit coin tranquille et caché : derrière un camping fermé l'hiver.
Tout était super et la vue magnifique. Alors j'ai sauté.

Résultat : A cause de l'érosion de la falaise, des cables issus du camping dépassaient de la falaise...
J'ai sauté et mes pieds se sont coincés dedans. Je suis restée pendue plus d'une heure.

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Quand j'ai voulu faire une overdose de somnifères, j'avais tout prévu pareil.
J'ai avalé toute une série de cachets et j'ai attendu la mort.

Résultat :
Je me suis endormie avant la fin des boites

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Moralité : quand votre heure n'est pas venue, pas la peine de changer de montre, ça sert à rien.


 

Dimanche 11 juillet 2010 à 14:43

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Elle s'appellait Anne.


Nous nous connaissions depuis notre plus tendre enfance.

Elle s'est suicidée à 11 ans.

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Nous allions au collège ensemble depuis peu, après l'école primaire, c'était la "grande école".
Anne avait toujours été un peu plus grande que moi, avec de beaux cheveux blonds que je lui avait souvent enviés.

Nous ne nous étions jamais séparée l'une de l'autre, collée comme les deux doigts d'une main, amies pour toujours.
Nos parents aussi se connaissaient depuis des années maintenant. Jamais je n'aurai imaginé vivre sans elle,
elle était la seule amie que je souhaitais avoir, j'avais refusé tout le monde comme elle l'avait également fait.
Notre amitié était purement exclusive.

Ce jour-ci, nous avions eu arts plastiques en dernière heure, et nous finissions les cours à 15h.
Un garçon un peu bête de la classe lui avait mis de la gouache verte dans ses cheveux blonds et on avait raté le bus en essayant de lui nettoyer les cheveux dans les toilettes.
On est rentrées avec un retard d'une heure, le temps d'avoir le second bus, et elle s'était faite disputer. Moi ma mère n'avait rien dit, elle n'avait même pas remarqué que je n'étais pas là d'ailleurs.

Comme à chaque fois, on se fixait rendez vous une heure et demie après être rentrées, pour faire nos devoirs ensemble, chez l'une ou chez l'autre.
Le jour d'avant c'était chez moi, aujourd'hui c'était chez elle.


En attendant 17h45 pour aller chez elle, j'avais pris mon goûter, regardé un peu les dessins animés, fait des bisous à mon chien, je m'étais allongée dans le jardin pour regarder les nuages et imaginer des formes...

Puis l'heure était arrivée.
Contente comme chaque jour de la retrouver, j'ai pris mon cartable et j'ai courru chez elle en sautillant.

J'ai toqué, ouvert la porte, je suis rentrée.

"C'est moi !!!!"
"Anne est dans sa chambre ma puce, tu peux monter ! Elle t'attend, je crois qu'elle a déjà commencé à travailler"
"D'accord ! Merci !"

J'ai monté les marches de l'escalier quatre à quatre, et une fois au bout du couloir j'ai frappé à la porte de sa chambre.
Pas de réponse.
"Announinette ????? T'es lààà ?"
Pas de réponse
"Ta mère elle m'a dit que tu étais là, tu peux pas te cacher !"

Je me suis mise à rire, contente d'être sûre de ce que j'avançais...et puis j'ai ouvert la porte.

Oui, elle était là.
Les jambes dans le vide. Le cou au bout d'une corde.
Un espèce de filet de bave qui dégoulinait de sa bouche.
Les yeux vitreux.

J'ai hurlé, j'ai eu peur.
Tétanisée, impossible de bouger.

En m'entendant crier, son grand frère est monté alors qu'il jouait à la playstation.
Il est arrivé derrière moi.
Pourtant il n'a rien dit.
Il m'a posé une main sur les yeux.

"Viens je te ramène chez toi"

Il m'a portée, et m'a descendue, au moment ou leurs parents venaient jusqu'à la chambre.
Je n'ai entendu personne crier ou pleurer.
Je ne pouvais plus bouger.

Il m'a ramenée chez moi, ma couchée, et a parlé 5 minutes à ma maman, je n'ai jamais sû ce qu'il lui avait dit, mais elle avait l'air de tout savoir.

Je me suis endormie net.

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Plus rien n'a jamais été pareil.
Le premier réveil ou l'on croit que c'était un cauchemard.
Le regard des autres au collège, comme une pestiférée.
Les gens qui accusent.
La solitude.
Et ces cauchemards qui me hantent depuis 9 ans, ou je la voit m'appeller au secours et où je m'enfuis comme une lache.
Où sa tête tombe à mes pieds, où son corps se décompose quand je la sert contre moi.

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Il aura fallut attendre 7 ans pour qu'on m'explique que son père était alcolique et violent avec elle.
Je n'ai rien vu venir.
J'étais sa meilleure amie, et elle ne m'a rien dit.
Parfois le silence et le secret sont les pires des choses.


 

Lundi 12 juillet 2010 à 20:09

 http://my-diary.cowblog.fr/images/anorexie.jpg
Sujet houleux.
Je n'aurais jamais crû tomber la dedans, mais quand tout va mal, ça peut toujours être pire....

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Ca commence par une réflexion; un coup d'oeil dans la glace en fait...
On se sent déjà mal, angoissé.
Et sans s'en rendre compte on diminue peu à peu son alimentation.
A la fin on ne dépasse pas les 40 kcal par jour (une pomme quoi...)

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Quand j'ai sombré la dedans, j'ai fais le Yoyo du poids de 38 à 72kg.

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Manger
Vomir
Manger
Vomir
Manger
Vomir
Mourir

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Ne regardez pas les calories de ce que vous manger, ne cherchez pas à maigrir, mettez vous en valeur,
restez telle que vous êtes.
Tout le monde peut être beau dans n'importe quel corps, l'image que l'on dégage de soi n'est pas uniquement le reflet de son corps.

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Ca a commencé j'avais 13 ans.
Et vous savez le plus drôle ?
Je n'en suis toujours pas sortie.

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Honnêtement, je crois qu'une fois dedans, on n'en sort jamais vraiment.
Maintenant je ne fais plus de crise, j'ai presque le contrôle, mon poids ne varie plus beaucoup...

Je suis juste instable. Une semaine je mange trop, une autre quasi-rien.

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Et l'anorexie-boulimie c'est pas cool, parce que la sonde dans le nez et les os en verre c'est nul.

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